Djerba attend impatiemment le retour des touristes
Certaines destinations ensoleillées cassent les prix pour faire revenir les visiteurs français. C’est le cas de la Tunisie, où un tiers de la population vit directement ou indirectement du tourisme.
À 2 h 30 de Paris, Djerba est une île tunisienne habituée au tourisme de masse. Mais depuis deux ans, elle a presque des allures d’île déserte. Ses plages sont vides, tandis que les transats et les chameaux attendent désespérément les clients. Alors, Chekib Zaibet, directeur régional des opérations Smy Hotels, prend soin de ses quelques clients. Son hôtel-club était fermé depuis des mois, victime, comme beaucoup, de la crise sanitaire et des avions cloués au sol.
Les Français, premiers clients de l’île
Mais depuis quelques jours, l’île a rouvert, en espérant un début de reprise. « Ça fait une semaine qu’on a ouvert l’hôtel. On a commencé avec les premiers charters qui venaient de l’Europe de l’Est. C’est pour remettre la machine en route, en attendant la France, la Belgique. Aujourd’hui, on est à 80 clients« , explique Chekib Zaibet. En temps normal, à cette période, l’hôtel accueille 300 clients. Pour venir, il faut être vacciné, ou présenter un test PCR avec la promesse de rester confiné dans son hôtel. Le patron se veut optimiste : les réservations pour cet été arrivent au compte-goutte.
Mais comme la majorité des hôtels de Djerba, il dépend quasi-exclusivement des tours opérateurs. Désormais, il attend impatiemment le retour des Français, les premiers clients de l’île. Mais maintenir des établissements ouverts, sans clients, est une mission quasi impossible, dans un contexte de crise politique, sécuritaire puis sanitaire. Plus d’une dizaine d’hôtels-clubs ont déjà fermé leurs portes, sans savoir s’ils pourront rouvrir un jour.