Leading by example
Le leadership, y compris politique, s’acquiert et doit être maintenu en permanence, quelque soit le mode de son obtention.
Même celui qui a obtenu son leadership par les élections doit le maintenir et le maintien de ce leadership se fait, entre autres, en donnant l’exemple, en prouvant qu’on est à la hauteur de la tâche confiée, en montrant qu’on est sensibles aux problèmes qu’on est sensés résoudre.
En Tunisie, et dans cette période transitoire, le leadership concerne le gouvernement, certes car c’est lui qui gouverne et dirige le pays, mais aussi les membres de l’ANC et de la Troika.
Et tout ce que fait ou dit ce beau monde, appelons-les « les dirigeants », est vu et entendu, mais aussi compilé et analysé par le citoyen lambda, par le peuple. Dans ce cas, le meilleur moyen de passer un message est de se comporter comme on voudrait que les autres le fassent.
Si on veut que le peuple ne soit pas profiteur, il ne faut pas se comporter en profiteur.
Si on veut que le peuple limite ses exigences salariales, il ne faut pas en avoir soi-même, et surtout ne pas profiter de sa position à l’ANC pour multiplier son salaire alors qu’il est déjà assez confortable.
Et si on veut que le peuple accepte des révisions de salaires à la baisse en raison d’une crise économique, il faut commencer par donner l’exemple et annoncer une réduction de son propre salaire.
Si on veut que les gens aient une conscience professionnelle, il faut en avoir soit même, montrer que l’on est assidu à la tâche et surtout ne pas s’absenter aux réunions des commissions ou aux plénières de l’ANC.
Si on veut que les autres soient constructifs, il faut l’être soi-même et montrer qu’on l’est, ne pas faire que des remarques destructives et être positif dans ses critiques même si elles concernent ses pires ennemis.
Si on veut que les autres soient ouverts aux courants politiques de tout bord, tels qu’ils soient, y compris les plus extrémistes, il faut l’être soi-même, et ne pas exclure les autres, qui qu’ils soient, surtout s’ils ne sont pas extrémistes.
Si on ne veut pas que les autres fassent du favoritismes, il ne faut pas en faire soit même, et ce n’est pas parce que les gouvernements précédents l’ont fait et ont installé leurs fidèles qu’il fait absolument le faire.
Mustapha Mezghani
Publié sur Facebook, le 6 octobre 2012.
Toujours d’actualité..