Rien ne vaut la chose écrite…
Les informations qui nous parviennent de Tunis, siège de l’Autorité centrale, font état d’une décision gouvernementale de vouloir « lâcher » le secteur de la presse écrite, jugée désuète et passée de mode, au profit du numérique, phénomène universel des temps modernes…
Quoi de plus normal, diriez-vous, mais une telle mutation mérite – à notre avis – de s’accomplir progressivement, sans soubresauts ni ambages pour un secteur qui a fait ses preuves à travers le temps, qui a contribué à l’éveil des masses, à leur éducation et à la lutte pour la liberté et pour la démocratie…
Laisser choir la presse écrite équivaut à méconnaître son rôle éminent dans la vie politique, économique et culturelle du pays, et à mettre fin à une tradition de lecture et de débat qui a toujours cimenté l’union du peuple autour des idées constructives et de progrès.
C’est pourquoi nous pensons qu’il est utile d’éviter que pareille bévue ne se
produise, qui serait à l’instar d’une agression contre la mémoire collective des Tunisiens, leur culture et leur histoire.
A.B