Remous sous la Coupole
Les Tunisiens ont vécu sous le signe de la désolation et du désarroi à l’occasion des tractations qui se sont manifestées lors de la formation du nouveau Gouvernement confiée à M. Habib Jomli par le Parti Ennahdha, vainqueur aux dernières législatives.
Deux mois durant, les consultations se sont poursuivies à l’effet de mettre sur pied un gouvernement formé d’éléments de préférence indépendants, non soumis au parti au pouvoir et capables de gérer les dossiers devenus brûlants et dont dépend la bonne marche des services étatiques…
Toujours est-il que le consensus recherché n’ayant pas abouti, le parti au pouvoir se retrouva, pour la première fois, en grande difficulté, dépourvu de soutien et délaissé par son principal appui, Qalb Tounès, qui lui avait pourtant prêté main forte lors de l’élection du président du Parlement, deux mois plus tôt…
Dès lors, le sort du gouvernement de M. Jemli était décidé : il ne sera pas agréé ! Le vote final était net, sans équivoque et suffisamment explicite de la situation chaotique dans laquelle se retrouva désormais le parti de M. Ghannouchi.
La démocratie, c’est aussi cela.
A.B