Tunisie : Saïed appelle à en finir avec le classement des boulangeries, « il y a un seul pain pour l’ensemble des Tunisiens »
Le président de la république, Kaïs Saïed, a appelé à en finir avec la classification des boulangeries, en boulangeries classées et d’autres non classées, signalant qu’il s’agit là, « d’une opération détournée de lever la subvention sur le pain et d’attenter à la subsistance du peuple ».
Lors d’une séance de travail hier, jeudi 27 juillet à la Kasbah, avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, et la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, le chef de l’Etat a appelé à revoir les textes juridiques régissant le classement des boulangeries.
Il a appelé, dans une vidéo postée sur la page officielle de la présidence, à prendre « des mesures urgentes et immédiates » au sujet de la distribution du pain.
Il faudrait en finir avec les boulangeries classées et les autres non classées, a-t-il martelé, déplorant qu’il y ait « un pain pour les pauvres lequel est introuvable et un autre pour les riches qui est disponible à 800 millimes ou un dinar ».
Saïed perçoit dans cet état de fait « un moyen détourné de lever la subvention sur les céréales ». « Il y a un seul pain pour l’ensemble des Tunisiens, et cette situation ne pourrait se poursuivre, » a-t-il asséné.
« Il y a 1443 boulangeries non classées, c’est pas d’elles que devrait dépendre la subsistance des Tunisiens », a-t-il dit, les appelant à se contenter de vendre les pâtisseries et les glaces. « Nous nous sommes pas disposés à lever la subvention et à affamer les gens », a-t-il réitéré.
Le chef de l’Etat a, également, pressé la cheffe du gouvernement « à prendre des mesures urgentes pour contrer la hausse des prix, dont le but est d’attiser la situation sociale ».
Il a lancé une mise en garde, la dernière, à ce qu’il a qualifié de « Cartels au sein de l’Etat » : « ils doivent comprendre que c’en est fini avec cette situation, le Tunisien paie les impôts pour que eux amassent les fortunes. qu’ils sachent qu’ils ne peuvent prétendre à l’impunité », a-t-il lancé.