Le projet «Taparura» sur le point de reprendre vie

Le projet « Taparura » du gouvernorat de Sfax n’est peut-être pas un serpent de mer, mais il lui arrive d’un moment à l’autre d’en avoir l’air. Pourtant, il fait partie des grands projets de développement d’essence non seulement économique mais aussi environnementale. Pour l’heure, il est en hibernation , une parenthèse qui dure depuis des années, et qui , au mieux, est dans l’attente de concrétisation, pour enfin donner de nouvelles impulsions à l’activité économique dans la région, créer de la richesse, et faire progresser l’investissement et le partenariat entre le secteur public et le secteur privé.
Négociation directe avec les investisseurs
Afin d’envisager d’éventuelles solutions qui entravent aussi bien l’articulation que l’avancement du projet, une séance de travail s’est récemment tenue en présence des ministres de l’Economie et des Domaines de l’Etat. Et on a appris par la ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Sarah Zaâfarani, que le projet sera prochainement examiné en Conseil des ministres.
Dans une déclaration à la presse lors d’une récente visite dans le gouvernorat de Sfax, la ministre a annoncé que l’appel d’offres qui sera lancé à cet effet comportera une nouveauté, c’est celle autorisant les investisseurs à soumettre de nouvelles propositions de projets, à condition que le ministère de l’Equipement engage ultérieurement des négociations directes avec eux.
La ministre a précisé que le dossier d’appel d’offres relatif au projet « Taparura » comprendra des données qui concernent les problèmes relatifs au transfert des réseaux, ainsi qu’à la valeur du terrain pour compléter ce projet, soulignant le souci de trouver des solutions pratiques et exceptionnelles, notamment au niveau de la législation en vigueur, pour aider à lui conférer une plus grande flexibilité et déblayer le terrain pour une réalisation efficace de ce projet important.
En effet, depuis plus de 35 ans, le projet « Taparura », qui repose sur l’émergence d’une nouvelle ville au détriment de la mer, n’a de cesse de s’enfoncer dans l’inertie.
Le projet est entaché par des entraves dans sa deuxième phase liée à la préparation de ses différentes composantes urbaines, touristiques et de loisirs, après l’achèvement de sa première phase de réhabilitation et de dépollution, qui a dégagé une réserve immobilière s’étendant sur une superficie de 324 hectares le long de 6 kilomètres du littoral nord de la ville de Sfax.
Une approche globale pour les grands projets
En somme, le gouvernement tunisien œuvre actuellement à trouver des solutions à un certain nombre de grands projets bloqués, selon le ministre de l’Economie et de la Planification Samir Saied dans une précédente déclaration à « African Manager », ajoutant que les travaux se poursuivent pour accélérer le rythme de réalisation des projets en suspens, ce qui facilitera le retour progressif à l’activité économique et permettra d’atteindre les taux de croissance attendus courant 2022.
Samir Saied a, également, expliqué que le gouvernement a récemment posé le diagnostic de tous les projets bloqués et œuvre à leur trouver les solutions nécessaires.
Il a, aussi, confirmé qu’il y a actuellement des pourparlers sur la possibilité de reprendre le projet « Sama Dubaï » en Tunisie et pour trouver des solutions pratiques et exceptionnelles pour le projet « Taparura » à Sfax et le projet « Ben Ghayada » à Mahdia.