Pour que la Tunisie garde sa souveraineté pour toujours…
Bonne fête à Toutes et à Tous en ce 15 octobre, fête de l’évacuation.
Aujourd’hui 15 octobre 2020, c’est aussi le dernier délai pour le Gouvernement pour remettre à l’ARP le projet définitif de loi des finances 2021.
Je trouve le choix de la date du 15 octobre en tant que dernier délai de remise du projet de loi des finances à l’ARP comme significatif, même si je suis convaincu que cette coïncidence n’est que le fruit du hasard.
En effet, le 15 octobre 1963, l’évacuation et la sortie du dernier soldat français du territoire tunisien n’auraient pu avoir lieu si le traité du Bardo n’avait instauré un protectorat français en 1881. Un protectorat imposé par le niveau d’endettement de la Tunisie à ce moment-là et son incapacité à rembourser ses dettes, ce qui a conduit à la création d’une commission financière internationale en 1869.
Pour dire que le 15 octobre et l’évacuation n’auraient pas été fêtés si la Tunisie ne s’était pas endettée au point de perdre sa souveraineté.
J’espère que le projet de loi des finances qui sera déposé aujourd’hui aura pris en considération cette donne de l’endettement et de la souveraineté.
Ceci, d’autant plus que l’année 2021 est supposée être une année de relance suite à la crise COVID, même s’il est vrai que depuis 2011 nous demeurons dans l’attente de cette fameuse relance qui permettra à la Tunisie voir son taux de pauvreté diminuer et de renflouer quelque peu ses finances, non pas en ponctionnant encore plus ce qui respectent la loi, mais grâce à une meilleure équité fiscale et grâce à une lutte plus intelligence et efficiente contre la fraude fiscale.
J’espère surtout que ce projet de loi des finances 2021, dont rien n’a filtré pour l’instant, mettra les bases pour une diminution du taux d’endettement de la Tunisie et, surtout, mettra en œuvre un usage plus intelligent et pérenne de cet endettement.J’espère que nos enfants n’auront pas un nouveau « 15 octobre » à fêter.
Pour ne pas dire que j’espère que nous ne verrons pas un nouvel « accord du Bardo » signé, ni une nouvelle commission financière internationale mise en place.
Mustapha Mezghani