Des avions larguent des aides humanitaires au centre et au sud de la bande de Gaza
Les appareils, de nationalité inconnue, ont survolé la bande de Gaza et largué des dizaines de cartons d’aide humanitaire dans le ciel des villes de Deir el-Balah et Rafah, selon des témoins oculaires.
Plusieurs avions ont largué, ce lundi, des cartons de nourriture et d’aides humanitaires aux Palestiniens dans les zones centrales et méridionales de la bande de Gaza.
Le correspondant d’Anadolu a rapporté les déclarations de témoins oculaires qui ont affirmé que des avions, de nationalité inconnue, ont survolé la bande de Gaza et largué des dizaines de cartons de nourriture, de médicaments et de matériel de secours dans le ciel des villes de Deir el-Balah (centre) et Rafah (sud).
Les mêmes sources ont expliqué que les cargaisons d’aides ont touché le sol dans deux points proches du bord de mer dans les villes de Deir el-Balah et Rafah. Jusqu’à 13 h 30 GMT, aucun largage aérien d’aides n’a été aperçu dans l’espace aérien du nord de la bande de Gaza.
De son côté, le Front intérieur, affilié au gouvernement de la bande de Gaza, a rapporté ce lundi que des pays arabes avaient informé les autorités de la bande de leur intention d’effectuer des largages aériens pour fournir des aides humanitaires dans les zones situées dans le nord de l’enclave palestinienne.
Le Front intérieur a déclaré par voie de communiqué que “Plus d’un pays arabe a informé le gouvernement et les autorités officielles de la bande de Gaza de leur intention de procéder à des largages aériens d’aides dans le gouvernorat du nord de Gaza dans les prochains jours“.
“De coordinations sont en cours pour définir les points appropriés pour les largages des aides“, a ajouté la même source, sans fournir de plus amples détails.
Selon les rapports des Nations unies, des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire menacent toute la bande de Gaza, à mesure qu’un nombre grandissant de familles trouvent le plus grand mal à nourrir leurs enfants et que le risque de décès dus à la faim ne cesse d’augmenter dans le nord de l’enclave.
Israël autorise l’entrée de quantités limitées d’aides, ne dépassant pas les 100 camions par jour dans le meilleur des cas, dans les zones du sud et du centre de Gaza.
Depuis un peu moins d’un mois, de très petites quantités d’aides arrivent à intervalles fréquents dans la ville de Gaza, uniquement par l’avenue Al-Rashid, qui longe le bord de la mer. Ce nombre ne dépasse pas les 10 camions, selon des sources palestiniennes locales et des témoins oculaires qui se sont entretenus avec Anadolu.
La distribution de ces aides est limitée à certaines zones de la ville de Gaza, et aucune quantité n’atteint le gouvernorat nord de la bande, à cause de ses quantités insuffisantes, selon la même source.
Le 16 février dernier, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a fait savoir qu’entre le 1ᵉʳ janvier et le 12 février, les autorités israéliennes avaient refusé l’accès à 51 % des missions humanitaires prévues par les organisations humanitaires partenaires, afin d’acheminer des aides et mener des évaluations dans les zones nord de Wadi Gaza.
L’OCHA a expliqué que plus de la moitié des expéditions d’aides vers le nord de Gaza n’ont pas pu arriver à destination le mois dernier et que l’armée israélienne s’immisce de plus en plus dans la manière et le lieu où les aides sont acheminées.
Depuis le début de la guerre israélienne, Gaza subit une pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant causée par le siège israélien. Cet état des choses a provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent où des régions entières de la bande de Gaza sont menacées par le spectre de la famine, selon les Nations .