Cinq universités françaises parmi les 50 meilleures au monde
CLASSEMENT – Le Center for world university rankings (CWUR) a publié son nouveau classement des meilleures universités 2021-2022.
«C’est, pour toutes nos communautés, la récompense d’un travail commencé il y a dix ans, quand PSL n’était encore qu’une idée, s’enorgueillit Alain Fuchs, président de l’université Paris Sciences et Lettres (PSL, composée de onze établissements dont le Collège de France, Dauphine-PSL ou encore l’ENS-PSL), qui se hisse pour la deuxième année consécutive à la première place des universités française et à la 21e place mondiale. Pour nos diplômés, c’est un passeport pour l’international. Pour nos concitoyens, c’est une photographie de la place de l’enseignement supérieur et la recherche française dans le paysage international.»
Le nouveau classement des universités du monde du Center for world university rankings, publié lundi 26 avril 2021, voit se hisser dans les 50 premières universités cinq Françaises. Depuis 2012, le CWUR établit ce classement selon plusieurs critères: la qualité de l’enseignement, le nombre d’anciens élèves se hissant à des postes à responsabilités dans les plus grandes firmes internationales et institutions, la qualité du corps professoral en fonction des distinctions reçues et, enfin, la qualité de la recherche. Le tout est rapporté à une note sur 100. Environ 20 000 universités ont été notées à travers le monde.
Un état des lieux des universités françaises
Si certaines universités françaises grappillent des places au niveau international, comme la Sorbonne, qui se hisse à la 36 place notamment grâce à son niveau d’enseignement et d’insertion des anciens élèves, d’autres se distinguent par leur régularité. C’est le cas, hors PSL, de Paris Saclay (32e mondiale, comme l’année dernière), Aix-Marseille (157) et Montpellier (168). Autres universités françaises du top 50 mondial: Paris-Saclay (32e), Polytechnique (41e, qui perd presque 10 places par rapport à l’année dernière) et l’Université de Paris, la fusion des universités Paris-Descartes, Paris-Diderot et de l’intégration de l’institut de physique du globe de Paris en tant qu’établissement-composant, (42e).
Concernant l’excellence de Paris Sciences et Lettres, Alain Fuchs la justifie par un modèle au plus près de la recherche assorti d’une «large palette disciplinaire offerte par ses établissements et la capacité qu’ils ont à mener ensemble des projets de recherche ou de formation qu’aucun n’aurait pu mener isolément».
De mauvaises performances dans la recherche
D’autres, plus d’une soixantaine, reculent. Un déclin qui s’explique par une mauvaise performance dans le milieu de la recherche. Par exemple, l’Institut Polytechnique de Paris, se retrouve au 316 ème rang mondial dans la recherche. Plus étonnant, PSL se range à la 126 ème place. L’INSEAD (Institut européen d’administration des affaires), 119 ème meilleure université au monde, se retrouve à la 1627 ème place dans la recherche.
La recherche en France, comme le relèvent souvent les universitaires, est obstruée par des tâches administratives chronophages et souffre de manques de financement et de personnels. «La question n’est pas tant la qualité de la recherche que les moyens que requiert une recherche de rang international, explique Alain Fuchs. Nous veillons à diversifier nos ressources et renforçons le soutien offert à nos chercheurs, par exemple pour décrocher davantage de contrats européens de la recherche.»