Remaniement ministériel à l’horizon
«Nous sommes toujours ouverts à toutes les propositions et les idées». Ainsi affirmait le Chef de Gouvernement Hichem Méchichi, suite à sa réunion avec les représentants des partis politiques constituant sa supposée «ceinture parlementaire». Après le limogeage du Ministre des affaires locales et de l’environnement, Mustpha Al Aroui de ses fonctions, déjà en garde à vue depuis son arrestation, et ce suite à l’affaire d’importation illégale des déchets de l’Italie, des portefeuilles ministériels sont vacants, dont notamment celui des affaires culturelles. Plusieurs parties exercent depuis des mois une pression sur le Chef de Gouvernement pour qu’il adhère à leurs propositions, afin d’effectuer un remaniement ministériel. L’alternative d’un gouvernement politique ou celui de compétences politiques se posent avec ardeur, particulièrement par le parti Ennahdha. Quant à Qalb Tounes, il a réitéré son soutien au gouvernement malgré l’arrestation de son Président Nabil Karoui. L’absence d’un représentant de la Coalition Al Karama reste symbolique et a fait couler beaucoup d’encre. Cette absence paraît naturelle et assez rationnelle, vu les violations commises par les députés de ce parti et leur recours à un discours de haine laissant présager, un changement politique et communicatif important, entre le bras droit d’Ennadha et le Chef de Gouvernement.
Comment oublier alors la vidéo dans laquelle figure Saiffeddine Makhlouf et Mohamed Affès, défiant le Président de la République et allant jusqu’à nier sa qualité de Président? L’exclusion de la Coalition Al Karama des négociations semble de bon aloi, puisqu’il inaugure une nouvelle page dans l’histoire de la Révolution Tunisienne, où les corrompus, les arrivistes et les radicaux cèdent la place aux patriotes, et aux intègres..