Premier anniversaire du décès du doyen de la presse régionale Ali Baklouti
Si Ali Baklouti, une grande figure de la ville de Sfax, vient de nous quitter. C’est un grand patriote qui a toujours fait preuve d’une grande dévotion pour son pays.
J’ai eu le plaisir et l’honneur de l’avoir comme enseignant à l’école rue Alexandre Dumas, dans la fin des années soixante, et compte pour moi parmi les éducateurs dont je garde de beaux et fabuleux souvenirs grâce à ses qualités humaines, pédagogiques et civiques personnelles qui firent de lui un instituteur aimé et respecté de tous.
Il faisait partie des rares enseignants de l’époque qui programmait régulièrement des activités hors des murs de l’école et organisait notamment des sorties éducatives et culturelles très bénéfiques pour le développement des élèves dont il avait la charge.
Ce sont des activités qui furent très appréciées de tous car elles constituaient un complémentent d’enseignement et un enrichissement pour nos programmes scolaires, et permettaient aux élèves d’apprendre différemment. Passionné de journalisme et de communication depuis son jeune âge, et après sa carrière dans l’enseignement, le regretté Ali Baklouti s’est lancé comme défi de donner à Sfax et pour tout le sud tunisien un journal qui soit le miroir et la voix de la région.
Sfax, que Si Ali aimait profondément et dont il en connaît chaque recoin, ses habitants et son histoire avait donc grâce à lui, un journal d’information générale qui a pour objectif de relayer l’actualité majeure qui concerne la région sfaxienne et tout le sud tunisien.
Si Ali a eu une carrière journalistique bien remplie et a largement contribué au développement de la presse régionale dans d’autres régions, notamment Sousse, Sidi Bouzid, Jerba et Gabès.
Grâce à sa plume pertinente et captivante, son raisonnement limpide, son regard stimulant sur la vie nationale et régionale, Si Ali a pu donner à la Gazette du Sud, avec le concours de différents collaborateurs qui se sont succédé, une identité qui lui est propre. J’ajouterais également que Si Ali, veillait personnellement et de près au suivi de la conception, du montage et du tirage de chaque numéro.
Le journal La Gazette du Sud a aujourd’hui 47 ans et continue à tourner malgré le peu de moyens dont il dispose.
Son fils Anis prend la relève, pour poursuivre la mission accomplie par Si Ali et donner à la gazette un élan vers la modernité.
Que Si Ali repose en paix et demeure dans nos mémoires et dans nos cœurs.
Maher Sellami