La FTDJ met en garde contre la limitation de la liberté de la presse

Dans un communiqué rendu public, jeudi 5 janvier 2023, suite à la réunion de son comité directeur, la Fédération tunisienne des directeurs des journaux (FTDJ) a salué la dernière décision gouvernementale relative à la prolongation de la prise en charge des cotisations sociales inhérentes aux patrons de presse (CNSS) pour les années 2022 et 2023.
La FTDJ a, par ailleurs, mis en garde contre une détérioration sans précédent de la situation de la liberté de la presse et de l’édition et dénoncé la détérioration sans précédent de la situation de la presse en Tunisie suite à la mise en application du décret-loi n°54, sur la base duquel des journalistes et des directeurs de médias qui contribuent par leurs opinions à enrichir le contenu médiatique sont traduits devant la justice alors que des groupes pratiquant la diffamation sur les réseaux sociaux restent toujours impunis.
La FTDJ a, à l’occasion, déploré l’absence de communication entre les entreprises médiatiques et la présidence du gouvernement faisant savoir que les autorités ne traitent qu’avec certaines institutions.
Les directeurs des journaux ont évoqué également la détérioration de la situation par laquelle passent la plupart des entreprises médiatiques. Une situation qui pourrait conduire certaines d’entre elles à fermer leurs portes à cause de leur incapacité à remplir leurs engagements financiers.
La fédération a également rappelé que la présidence du gouvernement n’a pas encore nommé un président de la commission chargée d’approuver les cartes professionnelles.
Exprimant sa sincère volonté de promouvoir le secteur loin des accusations hasardeuses comme ce fut le cas en ce qui concerne l’affaire du « don britannique » évoquée par le président de la République. La fédération appelle, à l’occasion “ tous ceux qui ont des dossiers contre les médias à saisir la justice” et aidera ainsi à l’épuration du secteur de tout ce qui peut l’entacher comme corruption possible.
