Départ de quatre laboratoires pharmaceutiques de Tunisie : les explications du PDG de la Pharmacie centrale
Le PDG de la Pharmacie centrale de Tunisie, Béchir Yermani est revenu sur le départ de nombres de laboratoires pharmaceutiques de la Tunisie.
Il a affirmé, lors de son passage sur la chaîne Attessia, que ces départs ne signifiaient pas un arrêt de l’approvisionnement de la part des laboratoires en question, expliquant que la commercialisation de médicaments peut se faire d’un simple bureau ou d’une représentation de ces laboratoires.
Quant aux raisons de ces départs, Béchir Yermani les a expliquées par les obstacles au niveau de l’organisation, faisant savoir que les laboratoires pharmaceutiques avaient décidé d’opérer une restructuration interne et de revoir leur présence au sein de plusieurs pays.
Il a cependant affirmé que leur départ ne perturbera pas le marché, indiquant qu’un seul laboratoire a officiellement informé l’État de son départ et s’était engagée à continuer à opérer sur le marché tunisien. Les autres laboratoires ont seulement décidé de diminuer leur présence en Tunisie.
Le président de la Chambre nationale de l’industrie pharmaceutique, Tarek Hammami, avait confirmé le départ de trois laboratoires pharmaceutiques relevant de géants mondiaux de ce secteur.
Il a indiqué, mardi 25 octobre 2022, que ces départs « ne seront pas sans conséquences ».
Tarek Hammami a fait savoir que la Pharmacie centrale continuera à collaborer avec ces laboratoires et leurs produits peuvent être fabriqués sous licence en Tunisie, mais de nombreux emplois, dont des délégués médicaux, seront supprimés. Il a, également, précisé qu’il faut désormais s’attendre à des retards au niveau du processus d’enregistrement des nouveaux médicaments : « ceci privera les Tunisiens des nouveaux produits et conduira à une hausse considérable de leurs prix ».
Le président de la Chambre nationale de l’industrie pharmaceutique a, par ailleurs, affirmé qu’un quatrième laboratoire s’apprête, lui aussi, à quitter la Tunisie, en raison de l’augmentation mirobolante des dettes de la Pharmacie centrale auprès des sociétés pharmaceutiques étrangères.