Sadok Chaabane : c’est un retour à la constitution de 1959 ,je voterai “oui” en toute conviction
Sadok Chaabane ,l’homme politique et ancien ministre de l’enseignement supérieur s’est prononcé sur la nouvelle constitution à travers un post sur sa page Face book ,et dans lequel il a mis en relief la similitude entre la constitution de 1959 et le projet de constitution de 2022 qui est une sorte d’un feed back .Pour lui ,l’édition de 2014 nous a couté la prunelle des yeux avec des milliards dilapidés à la rédaction et des pertes suite à la décennie noire .Sadok Chaabane conçoit que pour le régime politique ,c’est le présidentiel sans aucun doute avec un gouvernement trié qui le soutient dans l’exécution de son programme et un parlement qui garde l’œil ouvert peut adresser des réprimandes dans le cas extrême .
Il y a aussi la « constitulisation » des acquis de la femme de 2002 qui a été reproduite dans son intégralité, avec une égalité entre les deux sexes surtout au niveau de la composition des conseils élus.
Le plus dans ce projet de constitution serait la cour constitutionnelle qui ne coutera pas un sous à l’état .Nous serons loin de cette cour objet de discorde entre les partis politiques pour servir leurs propres intérêts.
Pour enchainer avec les nouveautés de ce projet de constitution ,Sadok Chaabane revient sur le conseil national des régions et districts (80 représentants des régions ) ,il sera une sorte de superviseur des stratégies de développement même si je mets en doute son efficience .
Pour ceux qui prétendent que cette constitution est « daeshienne » ,ils ne comprennent rien aux lois ou ils sont des envieux .La polémique à propos de l’article (1) et l’islam n’a pas lieu d’y être et l’état demeure toujours civil .
Pour l’homme politique, la préface de la nouvelle constitution est cernée en trois mots :
-Une constitution inspirée du bouguibisme contre lequel, on s’est soulevé mais il s’est avéré qu’il n’y a pas mieux.
-C’est l’authenticité de l’esprit de réforme ou le mouvement national que cette nouvelle constitution a voulu mettre en évidence, mais on a omis que ces deux mouvements se sont basés sur le principe de la nation tunisienne et son identité .Aujourd’hui, il n’y a plus de place pour cette polémique sur les identités et le monde contemporain a déjà dépassé ces divergences.
– La nouvelle constitution a cherché à nous ancrer dans l’histoire ,mais j’aurais espéré que cette préface nous dicte sur les contours des grandes lignes de l’avenir .Un fossé énorme sépare cette constitution du marasme dans lequel on baignait.
Je voterai en toute conscience de cœur et d’âme pour le « oui » .Il n’y a pas de constitution exemplaire, et lorsque le réajustement s’impose, il n’y a pas d’objection.