Kaïs Saïed accuse certaines parties de répandre des mensonges
Le président de la République Kaïs Saïed a accusé certaines parties au Parlement de répandre des mensonges. Et de lui attribuer des choses inexactes. Celles-ci concernent, a-t-il expliqué, le processus de formation du gouvernement de Hichem Mechichi. Et l’interprétation qu’il aurait faite de la Constitution à ce sujet.
A cet égard, Kaïs Saïed s’exprimait à l’occasion de la cérémonie organisée ce mercredi au palais de Carthage. Cérémonie au cours de laquelle les nouveaux membres du gouvernement ont prêté serment.
« Il viendra un jour où je dirai franchement la vérité sur les trahisons, les infiltrations, la traîtrise et les promesses mensongères. Sur les liens compromettants avec le sionisme et le colonialisme », a prévenu le chef de l’Etat.
Et d’ajouter: « J’ai suivi hier les interventions des députés au cours de la séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement. Ceux qui ont déclamé des vérités, ont menti. Ils ont émis des allégations et ont propagé des calomnies. Et ils étaient nombreux. »
Ainsi, il a indiqué qu’il dévoilera un jour les prétendues difficultés évoquées lors des concertations autour de la formation du gouvernement depuis novembre 2019. A moins que l’obligation lui impose de se soumettre au devoir de réserve.
Par ailleurs, Kaïs Saïed a affirmé à cet égard avoir respecté la Constitution dans le processus de formation du gouvernement. Et il réitère son engagement à en respecter les dispositions, comme il l’avait promis aux Tunisiens.
Ensuite, il s’est dit convaincu qu’un jour viendra où la loi sera conforme à la volonté de la majorité. Malgré le fait que certains se sont employés à la contourner.
Sur un autre plan, le président Saïed a relevé qu’il est au fait de tout ce qui se passe. Ajoutant « se trompe celui qui croit s’être infiltré au palais de Carthage et connaître les secrets et les détails. Car je suis au courant de tout, plus qu’ils n’en savent ».
Kaïs Saïed dénonce les rumeurs diffusées
Il a encore dénoncé les rumeurs diffusées au sujet d’une nouvelle composition du gouvernement proposée par la présidence de la République.
« Je ne serai pas indulgent envers quiconque qui ment, diffuse des rumeurs, trahit son pays ou trahit la confiance », avertit-il.
Car, le chef de l’Etat déclare avoir respecté les règles de la concertation. Tout en précisant que les concertations directes ne sont pas mentionnées dans la Constitution.
Alors, « j’ai opté pour des concertations écrites ». Sachant que les propositions des partis politiques au sujet de la candidature au poste de chef de gouvernement ont été déposées au bureau d’ordre de la présidence de la République. « Car certaines concertations verbales sont déformées en public », a-t-il regretté.
De plus, le président de la République a souhaité plein succès aux nouveaux membres du gouvernement. Les exhortant à « se constituer en front uni face aux nombreux traîtres et aux pions du colonialisme qui ont vendu leur conscience et leur patrie ».
Enfin, il a rappelé que c’était lui qui avait proposé Hichem Mechichi au poste de chef de gouvernement. Et que c’est le parlement qui lui a accordé la confiance et qui en est responsable. Soulignant que Mechichi n’est pas Premier ministre ni secrétaire d’Etat auprès de la présidence.
En effet, intervenant mardi au cours de la séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement Mechichi, plusieurs députés avaient critiqué le président de la République et la directrice du cabinet présidentiel. Et ce, « pour avoir interprété la Constitution en faveur de la présidence; et avoir de ce fait la haute main sur le gouvernement ».