Lumière sur l’œuvre du Dr CHARLES NICOLE
Elle a été menée par trois hommes à Tunis, un grand savant Charles Nicolle et deux praticiens, les docteurs Cuénod Auguste, et Nataf Roger, et bien d’autres, parmi lesquels je n’aurai garde d’oublier Morana Cesare, oculiste de l’hôpital italien.
Charles NICOLLE (1866 – 1936)
Tout le monde en Tunisie connaissait son nom. Né à Rouen, en 1899, étudiant en médecine à Rouen et à Paris, chercheur à l’Institut Pasteur de Paris, il soutient sa thèse de doctorat en 1893, et il débarque enfin en Tunisie, à Tunis en 1902. Il y trouve un corps médical important en nombre qui comptait en 1900, soixante-quatorze docteurs en médecine diplômés par une faculté d’Europe, et quarante médecins tolérés tunisiens. Sur les soixante-quatorze diplômés en Europe, 31 avaient obtenu leur diplôme en France, et 43 dans les autres pays d’Europe, parmi ces derniers beaucoup avaient été diplômés en Italie, mais il y avait également des médecins ayant obtenu leur diplôme à Athènes, Malte, Edimbourg, Madrid, Genève, Leipzig, etc…
Il y trouvait également un Institut Pasteur, comprenant un Laboratoire de vinification, créé en 1893, un autre de bactériologie créé en 1894, un Institut antirabique, un centre de vaccinologie, un service antidiphtérique.
Il y trouvait aussi – en 1902 – l’ébauche de la Société des Sciences Médicales de Tunisie créée autour des docteurs A. Cuénod, ophtalmologiste et Lemanski de Paris. Le docteur Maurice Huet, de l’Institut Pasteur de Tunis, qui nous a donné une biographie de Ch.Nicole, écrit ceci : « A.Cuénod, ophtalmologiste remarquable, fut le Chef de file de l’école tunisienne d’ophtalmologie qui atteignit rapidement un niveau international.
Cuénod et son élève Roger Nataf, tous deux membres associés de l’Institut Pasteur de Tunis, travaillèrent assidûment sur le trachome aux côtés de Ch.Nicolle (p.39).
Il y trouvait enfin un Hôpital Civil français qui prendra plus tard le nom de Ch.Nicolle, un Hôpital militaire, l’Hôpital Sadiki, et l’Hôpital italien.
On sait que Ch.Nicole a découvert l’origine du typhus, et que ses travaux lui ont valu le Prix Nabel de Médecine en 1928, puis une Chaire au Collège de France, et qu’il a passé la plus grande partie de sa vie à la tête de l’Institut Pasteur de Tunis. Je n’en dirai pas plus sur ce savant, l’objet de cette étude étant le trachome.