Incompréhensible fin de fonctions du CEO du journal La Presse et TAP par Bouden
La Cheffe du Gouvernement Najla Bouden a décidé de mettre fin aux fonctions de Nabil Gargabou en qualité d’administrateur représentant de l’État au Conseil d’administration de la Société Nouvelle d’Impression de Presse et d’Édition Entreprise publique d’exploitation (SNIPE).
incompréhensible que la cheffe du gouvernement met la fin aux fonctions de Nabil Gargabou, comme Administrateur délégué de la TAP par arrêté daté du 4 novembre 2022, publié dans le journal officiel de la République Tunisienne (JORT); alors que c’est le conseil d’administration de la TAP qui l’a nommé (et non la présidence du gouvernement).
En plus, il représente la SNIPE au conseil d’administration de la TAP et non pas l’état, depuis avril 2021 et il est délégué et pas gérant !
Etrange Timing, surtout que la société éditrice des deux quotidiens La Presse et Assahafa connaît des difficultés économiques majeures mettant désormais en péril son existence.
Il est à préciser que, de point de vue juridique, son mandat aurait pu prendre naturellement fin le 28 juillet 2022 au lieu d’être prolongé de quelques mois supplémentaires.
Ainsi, cette décision s’avère politique et n’ a aucune relation avec les sit-ins, les mouvements sociaux ou les recrutements et promotions comme laissent croire certaines sources.
En plus, Nabil Gargabou avait présenté un plan de restructuration de la société, avec comme objectif, faire sortir la société de sa crise qui perdure depuis plusieurs années. Ce plan est resté sans réponse du ministère et la crise s’est encore aggravée, enregistrant tous les mois des pertes colossales. Les charges mensuelles de la SNIP sont restées supérieurs à 500 mille dinars.
D’un autre coté, les recettes de la SNIPE sont minimes. Dans une déclaration au journal Réalités Online , l’administrateur de la société a précisé : «Environ 60% du chiffre d’affaires de la SNIPE font l’objet d’oppositions administratives. Les recettes provenant des administrations publiques sont systématiquement retenues par les services de fiscalité. Par ailleurs, le recouvrement auprès des clients privés est de plus en plus difficile à cause de la conjoncture économique actuelle. La situation est pareille partout et la quasi-totalité des journaux font face aux même difficultés en l’absence de liquidité et face à la hausse vertigineuse du coût du papier etc. … La SNIPE fait l’objet d’un déséquilibre mensuel structurel. On ne peut plus tenir et la situation ne peut plus durer. La société est désormais dans l’impossibilité de payer les salaires de ses employés et de coût de la production »
D’après Nabil Gargabou, La SNIPE a perdu dix fois son capital !
Toujours selon lsa déclaration à Réalités Online : «sans l’intervention significative de l’État, la SNIPE risque bel et bien de disparaître … L’État doit prendre en main ses responsabilités. La SNIPE n’est pas une société privée mais elle est sous tutelle de la présidence du gouvernement. ».