La brillantissime poétesse tunisienne Ameni Zaibi
De nouveaux talents en gestation
Ces dernières années, la jeune doctorante en philosophie est déjà une brillantissime poétesse très admirée et respectée dans la scène littéraire tunisienne grâce à l’originalité de ses poèmes, l’authenticité et la noblesse des thèmes qu’elle aborde. Ce mois, nous avons découvert de nouvelles facettes de cette jeune aux dons multiples : une écrivaine, une oratrice charismatique qui éblouit l’audience et charme les cœurs.
Quelques mois après la parution de son premier recueil de poésie « Le récit des lumières », paru en langue arabe aux éditions « La Maison de culture Al Cherika» en 2019, Ameni Zaibi décroche le premier prix au Festival National des jeunes écrivains dans sa 34ième édition, organisé au mois d’Août dans la ville de Kélibia.
« C’est une nouvelle expérience pour moi, la poétesse que je suis, une jeune femme enthousiaste et rêveuse qui s’est aventurée depuis son jeune âge dans le monde de la littérature et de la prose avant que je ne sois absorbée par le charme de la poésie. Cette participation est un renouveau dans mon parcours. J’ai écrit ma nouvelle « Rêve » depuis trois ans à Paris pour mettre sous projecteurs les affres vécus par certains jeunes recrues par les organisations terroristes radicales. J’étais très émue par les échos et l’impact de cette nouvelle sur les membres du jury, félicitant mes efforts louables au niveau de la narration.
A mon avis, je pense que c’est grâce à la poésie que j’ai eu l’audace de me surpasser et de défricher de nouvelles pistes séduisantes dans le monde des arts et de la culture. Etre poète, c’est s’armer de son sens d’aventure, pour vivre intensément des moments forts et des expériences marquantes en dehors de la sphère des vers et des rimes».
«Le quatrième art m’a attiré dans ses filets ! Me voilà, sur scène pour la nième fois avec ma double casquette de poétesse et d’actrice interprétant le rôle d’une femme rebelle, défiant le conformisme social pour vivre à sa guise et réclamer son autonomie, son existence dans un pays asphyxiant. La pièce théâtrale intitulée « Khelssa » (Clandestinement), écrite par Riadh Yaich et mise en scène par Hatem Hachicha a été présentée le 23 Août 2020, dans le cadre du festival de Gremda. C’était un plaisir et une belle opportunité pour moi d’écrire librement mon rôle. En somme, je pense que cette expérience serait très marquante dans mon parcours artistique et littéraire, notamment grâce aux rencontres fructueuses qu’ai faites lors de ce spectacle, les nouvelles amitiés que j’ai nouées avec d’agréables personnes, et c’est ce qui compte en premier lieu pour moi ».
« Le 24 Août 2020, j’avais un rendez vous avec les amoureux de la poésie à Gabès. J’ai participé à la soirée culturelle « Des femmes de mon pays » dans le cadre du festival Bouchamma, pendant laquelle j’ai récité mes poèmes à côté d’autres talentueuses poétesses tunisiennes. Une soirée passionnante à la fin de laquelle, j’ai été honorée par le délégué régional de la culture de Gabès».
Rappelons que la poétesse Ameni Zaibi a représenté l’année dernière la Tunisie dans l’émission « Amir Al Chouarâ » ( le prince de la poésie). Une admirable participation qui lui a amplement ouvert la porte de l’excellence et de la célébrité en tant que jeune poète, très cultivée qui jongle avec la langue arabe et épuise le champ du possible en alliant philosophie, littérature, et art dans des chefs d’œuvres hors pair.
Eslème Hadj Sassi