‘’ J’har ‘’ Une plateforme médiatique numérique dédiée aux jeunes Exprime-toi, influence, change !
Fadwa Trabelsi : la responsable de «J’har»
La jeune Fadwa Trabelsi ne cesse jamais de nous surprendre avec ses exploits et son implication sans
faille dans la société civile et les bonnes causes. Sa présence charismatique, sa culture générale
impressionnante, ses performances en rhétorique, ne peuvent pas passer inaperçues. Après un
mastère en biologie, elle rejoint de nouveau les bancs de l’université de Sfax, en tant qu’étudiante en
Mastère en Cross Médias, à la Faculté des lettres et des sciences humaines, où elle prépare un
mémoire, à soutenir dans un avenir prochain. Bien entendu, cette deuxième spécialité, rime
parfaitement avec sa passion en tant qu’activiste dévouée et qu’excellente oratrice, connue pour sa
bonne mine et son enthousiasme dans la vie associative à Sfax. Depuis quelques mois, elle intègre
l’association We Youth, là elle sera chargée de gérer et de piloter le projet « J’har », l’objet de notre
entretien.
Les raisons d’être du projet ?
« Nous, les jeunes ! La clé du changement, piétinée par les vagues de la médiocrité imposées par les
médias existants. Télé, radio et réseau social : des voies qui ne transmettent pas effectivement et
sincèrement les voix des jeunes. Et si jamais elles le font, elles ne touchent pas toutes les régions
tunisiennes dont certaines sombrent encore dans l’ombre de l’oubli et de la marginalisation vu la
centralisation de l’information au niveau de la capitale et des grandes villes. A ce constat flagrant,
s’ajoute la dépendance des jeunes aux réseaux sociaux, le socle du temps perdu et de l’énergie
gaspillée vainement et inopportunément. Le projet J’har, est juste une solution alternative aux
médias existants sans pour autant les rivaliser. C’est une plateforme médiatique numérique, créée et
destinée aux jeunes tunisiens, quelles que soient leurs appartenances, et leurs origines. L’essentiel
est qu’ils aient le talent et l’aptitude d’être le porte parole de leur génération et de leurs régions ».
La création d’un contenu numérique de proximité & à la page
« A l’ère du 5G, il faut bien s’adresser à cette génération impatiente de la manière la plus zen,
adéquate et la plus simple, loin du langage de bois et des protocoles d’autrefois. Une vidéo, des
réactions, des partages, et des centaines de vues, et même des milliers. L’information parcourt le
monde comme un éclair et son impact perdure autant pour atteindre une grande cible intéressée.
Pour y parvenir, il faut tout d’abord mobiliser les jeunes pour participer à cette nouvelle approche
médiatique. Le premier défi de la plateforme est déjà lancé. Une compétition impliquant des jeunes
issus des 24 gouvernorats de la Tunisie, pour assurer une certaine équité entre les régions. Chaque
candidat doit se présenter et présenter surtout sa propre vision du changement via les médias, ses
centres d’intérêts dont principalement, la création de contenu numérique. Ainsi, on aura, après le
premier vote, une sélection des jeunes qui participeront dans une série de formations afin de
maitriser les secrets de la création de contenu, et rejoindre ce qu’on convenait d’appeler ces
dernières années les influenceurs. Une nouvelle appellation des personnes célèbres, suivies par des
milliers d’abonnés sur Facebook, Instagram et youtube et dont les Vlogs (des mini-vidéos publiés sur
les réseaux sociaux) ne cessent de cartonner. Leur succès n’est pas hasardeux bien évidemment,
puisqu’il est expliqué par plusieurs facteurs. Entres autres, la bonne maîtrise des outils numériques à
côté des talents rédactionnels et rhétoriques. Voici donc, les ingrédients de la réussite qui figureront
dans le planning de ces formations ».
Des formations variées pour consolider les compétences techniques des candidats
«C’est vrai, ces formations vont fortifier le potentiel créatif de ces jeunes participants. Elles ne vont
pas, toutefois, empiéter sur l’originalité de leurs styles ou leur imposer un modèle typique et unique
à adopter. Chacun sera libre de choisir le genre de contenu qui lui convient, le satirique, l’humour
noir, ou n’importe quel genre jugé approprié par le candidat et utile pour plaider pour la cause en
question. Quant aux thèmes, ils suivent la même logique de proximité sans perdre de vue les
problèmes axiaux communs à tous les gouvernorats ».
« Un focus groupe sera créé sur Facebook pour chaque gouvernorat, auquel tous les représentants
de la société civile, des collectivités locales, et des jeunes de chaque région soient invités pour
déterminer leurs problèmes prioritaires. A titre d’exemple, le problème de la pollution peut être l’un
des enjeux communs à plusieurs régions, sauf que ses répercussions ne sont pas de la même ampleur
et du même genre dans chaque gouvernorat. Ainsi, ce thème sera traité en respectant ces
spécificités locales, de telle façon que les solutions éventuellement proposées seront adéquates et
réalistes, d’autant plus que c’est le public qui participe et propose, et c’est à lui de choisir son
représentant dans le projet J’har ».
D’un jeune passionné à un citoyen actif et responsable
« Sur un autre plan plus personnel, le candidat développera grâce à cette participation un bon réseau
pour se lancer dans le monde de l’influence digitale. Ce réseautage, sera précieux ensuite pour
réaliser des chiffres d’audience, et par conséquent rentabiliser cette passion, et cette noble cause.
Une fois ces vidéos réalisées, elles seront soumises au vote et le gagnant aura droit à un prix
précieux, une surprise à dévoiler plus tard. Cette compétition prendra donc fin en estimant qu’elle
réalise ses objectifs ultimes, notamment le soutien des jeunes créateurs de contenu numérique,
l’implication et la responsabilisation des jeunes, qui en sortiront conscients des problèmes de leur
ère et de leurs régions ».
D’autres rendez-vous sur J’har au programme..
« Cette compétition n’est qu’un composant parmi tant d’autres de la plateforme J’har. Nous
proposons à notre public, une large palette de programmes dans la même veine de cette
compétition. C’est-à-dire, des programmes qui partent du jeune pour finalement le cibler. Tel est
notre slogan : Exprime-toi, influence, change! Un slogan qu’on va concrétiser via trois rendez-vous
hebdomadaires ».
‘’Douza Grinta’’ aura lieu chaque lundi. Il mettra sous projecteurs les initiatives sociales
concrétisées dans les gouvernorats et localités, encore marginalisés par les médias. Une sorte de
reportage- documentaire mettant l’accent sur les succès stories dans le domaine de l’entrepreneuriat
sociale ».
« Ensuite, tous les jeudis, suivez ‘’ Nahki J’har’’ sur notre page, si vous voulez découvrir un compte
rendu exhaustif, des infos de la semaine. La particularité de ce programme est la suivante : Sachant
que les jeunes semblent de plus en plus réticents et moins intéressés par ce qui se passe sur la scène
politique, économique, culturelle et sociale en Tunisie et dans le monde. Et tant que les infos
radiotélévisées sont encore présentées d’une manière orthodoxe, pour ne pas dire ennuyeuse et
monotone selon les jeunes. Il faut penser à vulgariser ces infos pour qu’elles soient plus simples, plus
accessibles avec un brin de jeunesse et de créativité. Aux termes de ce programme, des défis en
relation avec l’actualité seront proposés au public ».
« Enfin, le dernier programme est baptisé tout simplement ‘’Hdith Jeunesse’’ (discussion de
jeunes), prévu pour les dimanches. Ce programme, est en quelque sorte inspiré du sitcom Al Khayata
de la vedette Wajiha Jandouni, diffusé depuis un mois sur Facebook et réalisant un excellent chiffres
d’audience rivalisant ceux diffusés sur les chaînes télévisées. Le concept est donc le suivant : un
modérateur, et des invités qui vont débattre une problématique selon plusieurs approches. Les
participants seront des célébrités, des influenceurs, et des jeunes « profanes ». Par la suite, le public
sera lui aussi invité, à réaliser une mini vidéo pour parler de certaines difficultés non évoquées dans
le débat, d’autres points de vue, ou détails importants d’appoint etc. Les vidéos réalisées par le
public, seront traitées, feront l’objet d’un montage pour qu’un documentaire soit diffusé. Un
documentaire qui répond normalement aux exigences de la citoyenneté participative ».
« Enfin, rappelons que notre plateforme J’har a été lancé le 3 mai 2020, une date phare et très
symbolique pour le 4 ième pouvoir : la journée mondiale de la liberté de presse. Une liberté, acquise et
réaffirmée suite à la révolution, en dépit des mauvaises manœuvres et des limites imposées par
certaines autorités. Nous avons fêté cette journée en invitant plusieurs profils du domaine
médiatique, tous unanimes de l’importance de mettre en œuvre cette marge de liberté, afin qu’elle
soit fructueusement utilisée pour soutenir les bonnes causes ».
« Suivez-nous sur nos pages et parlez-nous de vos idées, de vos causes et de vos perceptions de la
Tunisie dans l’avenir ».
Contacts
Facebook : J’har- جهار
Instagram : jhar.media
Islem Hadj Sassi