A propos du Salon des Arts … Quid de la « neutralité » des sélectionneurs
Le comité de la 26 ème édition du Salon annuel d’art de Sfax ayant comme président le délégué régional de la culture monsieur Mhadheb Garfi , madame Leila Bouttaba responsable des arts plastiques à la délégation , Fetah Ben Ameur , Aida Kchaou Khrouf, Khelil Gouia et Nizar Trechelli . Plus de 100 œuvres ont été présentées et seulement 100 ont été sectionnées par le comité de sélection composé par Baker Ben Frej , Salah Ben Amor ,et Mohamed Ben Hamouda . Quelle est la première impression reçue de la 26 ème édition du Salon annuel d’art de Sfax ? En sachant l’historique de cet incontournable événement regroupant des artistes de valeurs majoritairement de la région de Sfax , nous ne pouvons qu’être extrêmement tristes que des œuvres de valeur n’aient pas une galerie ou elles seraient exposées mais tout simplement sur des panneaux dans une salle de fête . Des couleurs, des techniques, des matériaux , de grands formats ,de petits formats sur des panneaux ,tout ceci ne nous permet pas de bien profiter des œuvres d’arts.
Le vernissage a eu lieu le 22 février en présence de monsieur Anis Oueslati Gouverneur de Sfax, monsieur Mounir Elloumi maire de Sfax, de plusieurs autres officiels et d’artistes. Un bon monde est venu, bien content de découvrir les nouveautés dans le niveau artistique et de discuter avec les artistes. De cette manière, on pourrait gérer la continuité des générations, dévoiler les nouvelles créations et aider les jeunes à s’affirmer dans cette vie culturelle, ainsi la présence de beaucoup d’amateurs ou de jeunes étudiants est un signe de bonne santé pour le Salon malgré les hauts et les bas qui pourraient s’en dégager. Les artistes sont pratiquement d’accord sur trois points, la non présence d’une galerie d’art à Sfax, l’inexistence d’agents artistiques et la non-neutralité de la commission d’achat nommée par le ministère de la Culture, tout ceci bloque leurs engouements. Un artiste est sensé créer dans son atelier sans se soucier de la vente, c’est à ce stade que la présence de l’agent artistique est irrévocable. Le ministère de la Culture met à la disposition des artistes-plasticiens un fond annuel d’environ un million de dinars à travers l’achat de leurs œuvres d’art. 8 personnes nommées par le ministère de la Culture décident des acquisitions et c’est là ou’ il n’y a pas de justice n’étant pas tous spécialistes dans le niveau de l’art. Ce comité choisi par le ministère de la Culture est-il neutre ? Des artistes qui critiquent le ministre ou’ le ministère de la culture sont punis et sanctionnés par le non-achat de leurs oeuvre même si elle est excellente. Nous constatons aussi que les achats sont plutôt fixés pour les artistes habitant à Tunis. Le jour où’ il y aura un musée , allons-nous trouver des artistes des régions vu que les achats sont fixés majoritairement sur Tunis ? La persévérance de certains artistes-plasticiens malgré toutes ces difficultés mérite le respect . La nouvelle ministre de la Culture a du fil à retordre pour recréer l’égalité des chances.
En tant que salon réunissant des artistes de différentes générations ; elle déclenche un débat autour des tendances qui pourraient s’en dégager.
Le mérite de ce comité c’est de perpétuer cet événement et de l’immortaliser par un excellent catalogue.